Supprimer les partis politiques: voici un propos qui peut paraître choquant, tant la vie politique française est organisée sur ce socle d'apparence immuable et inévitable. Pourtant, à lire les arguments de la philosophe Simone Weil, et à les confronter avec l'actualité de cette campagne présidentielle, on découvre avec étonnement deux choses. D'abors, qu'il est possible de penser une autre forme de vie politique et de démocratie que celle que nous connaissons et croyons naturelle: celle des partis. Que cela est de surcroit légitime. Car les arguments de Simone Weil sont forts, de cette force libre et enthousiasmante qui, justement, manque aux appareils idéologiques, dont les ressorts secrets (la passion, la pression et le désir croissant de pouvoir) sont ici analysés avec une rigueur sans concession. Paru dans une revue en 1950, réédité en 2006, ce texte mérite d'être dans les meilleures vente en cette année 2012 afin de susciter enfin le débat!
Anne
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