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samedi 29 avril 2017

Rencontre avec Nancy Huston & Guy Oberson le jeudi 18 mai à 19h



Jeudi 18 mai 2017 à partir de 19h00
Rencontre avec
Nancy Huston & Guy Oberson
à l’occasion de la parution aux éditions du Chemin de fer de
Poser nue
 

Avec Poser nue, Nancy Huston revient sur les années où elle fut modèle pour des artistes. Elle convoque également les figures d’Anaïs Nin et de Lee Miller avec lesquelles elle partage cette expérience. Trois femmes dont le destin sera de passer du statut de modèle à celui de créatrice.
Dans ce récit très personnel, Nancy Huston révèle sans doute une des sources de sa réflexion peu conventionnelle sur les relations hommes-femmes, le corps et la sexualité.
Les nues de Guy Oberson donnent chair à ce récit et deviennent cette troisième entité qui n’est pas enfant mais effigie, magiquement vivante...

La vérité, c’est que vous aimez passer de longues heures seule à seul avec l’artiste. Sentir le regard à la fois intense et impersonnel de l’homme sur votre peau, vos formes. Sentir qu’ensemble vous faites quelque chose de fort. Sentir, oui, aussi, cela ne fait aucun doute : une telle électricité, entre vous et lui ! C’est même l’un des ingrédients indispensables de l’œuvre d’art. À partir de la matière inanimée, le désir entre vous et lui fera naître une troisième entité qui n’est pas enfant mais effigie, magiquement vivante… Du coup, votre beauté fait partie de la beauté du monde.

Nancy Huston, née au Canada anglais et installée à Paris depuis de nombreuses années, est romancière et essayiste.
Guy Oberson est né en Suisse. Il est artiste visuel pratiquant le dessin, peinture, sculpture et performance. Depuis quelques années, l'artiste travaille également à Paris et Berlin. Il est représenté par la galerie C à Neuchâtel.

Rencontre avec Michèle Riot-Sarcey le jeudi 11 mai à 19h



Jeudi 11 mai 2017 à partir de 19h00
Rencontre avec
Michèle Riot-Sarcey
autour de son livre paru aux éditions La Découverte
Le Procès de la liberté,
une histoire souterraine du XIXe siècle en France
La rencontre sera animée par Gisèle Berkman, philosophe.

     

 Dans Le procès de la liberté, Michèle Riot-Sarcey fait revivre les idées de liberté surgies au cours des expériences ouvrières et des révolutions sociales du XIXe siècle français. Des idées largement oubliées depuis : minoritaires et utopiques, incomprises à leur époque, elles ont été maltraitées par l’histoire devenue canonique. Leur actualité s’impose pourtant aujourd’hui, à l’heure où l’idée de liberté individuelle a été dissociée de la liberté collective et réduite au libéralisme et à l’individualisme.

Ce passé inaccompli est ici revisité à partir de ses traces multiples : publications politiques, archives, romans, poésie, tableau, etc. Avec un souffle singulier, l’auteure restitue l’étonnant parcours de vie de femmes et d’hommes du peuple si nombreux à s’engager dans les chemins de la révolte, révélant ainsi les modalités méconnues de l’effacement de cette histoire. Comme le rôle des idées du « socialiste » Henri de Saint-Simon, qui influença tant de ces acteurs avant de se retrouver au cœur du projet capitaliste et industrialiste du Second Empire. Ou encore celui de Victor Hugo, dont l’immense succès des Misérables contribua à l’oubli de l’esprit de liberté qui avait marqué les insurrections de 1830 et 1848.

Cette fresque audacieuse, aussi excitante à lire qu’elle est remarquablement documentée, démontre la pertinence de la pensée de Walter Benjamin sur la nécessité de « faire exploser les continuités historiques ». Et elle invite à comprendre autrement les symboles aujourd’hui en ruines du XIXe siècle français : philosophie du progrès, contrôle de l’ordre social, « mission civilisatrice » de la république coloniale… Afin de libérer la modernité créatrice de la modernité dévastatrice, ce livre entend ainsi donner à voir sous un jour nouveau les rêves du passé, dont l’actualité prend sens au présent dans la quête d’un avenir radicalement autre.

Michèle Riot-Sarcey, professeure émérite d’histoire contemporaine et d’histoire du genre à l’université Paris-VIII-Saint-Denis, et historienne du politique et du féminisme, est notamment l’auteure de La Démocratie à l’épreuve des femmes. Trois figures critiques du pouvoir, 1830-1848 (Désirée Véret, Jeanne Deroin, Eugénie Ni-boyet) (Albin Michel, 1994), Le Réel de l’utopie (Albin Michel, 1998), Histoire du féminisme (La Découverte, 2002, 2015), 1848, la révolution oubliée (avec Maurizio Gribaudi, La Découverte, 2008, 2009).

samedi 15 avril 2017

Rencontre avec Jón Kalman Stefánsson



Jeudi 04 mai 2017 à partir de 19h00
Rencontre exceptionnelle avec
Jón Kalman Stefánsson
qui sera à la librairie L’Usage du Monde
pour la parution de son dernier roman
À la mesure de l’univers
(éditions Gallimard, Du monde entier)
traduit de l’islandais par Éric Boury
 


  «Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n’est jamais trop tard tant qu’on est en vie. Aussi longtemps que quelqu’un est vivant.»
 
À la mesure de l’univers est la suite du roman D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavík, l’endroit le plus noir de l’île, à l’extrémité d’une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu’il n’a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s’interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu’il était, et qui s’était perdu « au milieu du chemin de la vie ».

Comme dans la première partie de son diptyque, Jón Kalman Stefánsson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norðfjörður, dans les fjords de l’Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavík, ce village de pêcheurs interdits d’océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l’auteur nous parle de mort, d’amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d’espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au cœur de l’homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L’amour est le ciment et la douleur du monde.

Jón Kalman Stefánsson est un écrivain islandais né à Reykjavik en 1963. Il est l’auteur de recueils de poésie et de romans dont cinq sont publiés en français aux éditions Gallimard, tous remarquablement traduits de l’islandais par Éric Boury.

vendredi 14 avril 2017

Les horaires à Pâques



 En ce week-end de Pâques,
la librairie L’Usage du Monde
sera ouverte
dimanche 16 avril 2017
de 10h30 à 13h

et sera fermée
lundi 17 avril 2017